A la recherche du temps perdu

Comme s’intitule le célèbre livre de Proust, Sylvaine est « à la recherche du temps perdu ». Á 47 ans, elle a le sentiment d’être passée à côté de son rêve d’étudiante : « devenir journaliste ». Dans l’écriture, Sylvaine a trouvé le moyen d’exprimer ses pensées et de se découvrir. L’année dernière, premier pas dans l’écriture à la bibliothèque Elsa triolet de Bobigny autour de l’œuvre de Roland Barthes.

 

En 1982, Sylvaine vient de terminer ses études universitaires. Elle hésite alors à entrer dans une école de journalisme à Paris mais finalement elle décide de rester à Rennes, sa ville natale et de travailler. « Je crois que la peur de me retrouver seule dans une ville inconnue m’a empêché de me lancer ».

Hana : donner la parole aux immigrés

« Petit à petit, l’oiseau fait son nid. » Telle est la philosophie d’Hana. Emmitouflée dans son écharpe, cette jeune Algérienne de 23 ans sort de sa réserve pour évoquer son inscription à l’Atelier de Journalisme de Paris XIII-Bobigny. Après avoir été mise en confiance, elle esquisse un sourire et répond d’une voix un peu timide : « Je voudrais apprendre les méthodes d’écriture et mieux analyser les différents sujets d’actualité. »

Hana n’en est pourtant pas à son premier essai. A l’issue d’un BTS d’Assistante de Direction décroché en 2007, elle a réalisé un journal de Noël pour enfants lors d’un stage dans un Centre social à Montreuil. Et c’est le déclic : «Je les ai interviewés pour connaître leurs attentes. Ils ont participé avec enthousiasme à cette œuvre collective qui comporte de nombreuses rubriques : Histoire, Sport, Santé, Recettes, Blagues et Coloriages… »

Florencia la déterminée

« Florencia C.I.A, comme si je travaillais à la CIA ! » Florencia ne cesse de sourire, de rigoler et de blaguer. Cette interview se déroulera donc dans la bonne humeur.

Elle est là, prête à répondre à toutes mes questions, elle est très détendue et a le regard vif. Ses yeux, pétille  dès qu’elle parle des médias. Pour elle, le journalisme « dirige la société vers la vérité », montre toutes les facettes mêmes les plus cachées de l’information. Et surtout, il sert à dénoncer ce qui ne va pas.